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🧬 Mycoplasma chez le chat : comprendre, soigner et explorer d’autres voies de guérison

Dernière mise à jour : 30 oct.


⚗️ Ces articles ont pour objectif de remettre la science à sa place : au service du vivant, et non des dogmes. Beaucoup d’éleveurs sincères et compétents abandonnent, faute d’informations justes et actualisées. Il est temps de dépoussiérer les certitudes d’hier pour reconstruire une compréhension moderne de la santé féline.



Nous poursuivons ici notre série d'articles sur les maladies félines avec des parallèles de plus en plus évidents avec les mécanismes de certaines maladies chez l'humain ... telle que LYME.


Le Mycoplasma est un micro-organisme intrigant et redoutable : ni véritable bactérie, ni virus, mais un être cellulaire minimaliste capable de parasiter les muqueuses, d’échapper aux traitements classiques et de provoquer des troubles chroniques. Chez le chat, il peut se manifester sous diverses formes : conjonctivites persistantes, toux chronique, anémie, fatigue inexpliquée, voire affaiblissement immunitaire global.

Souvent sous-diagnostiqué, le Mycoplasma felis est parfois présent en co-infection avec d’autres pathogènes (herpèsvirus, calicivirus, chlamydophila, coronavirus, voire rétrovirus). Son pouvoir de dissimulation intracellulaire en fait un adversaire complexe — et fascinant.


🔍 Les symptômes les plus fréquents


Les signes varient selon la souche, l’immunité de l’animal et la présence d’autres agents pathogènes :

  • Conjonctivite chronique : yeux rouges, écoulement séreux ou purulent, résistants aux soins classiques.

  • Toux ou éternuements intermittents.

  • Ulcérations orales légères, aphtes, halitose.

  • Fièvre modérée, baisse d’énergie, amaigrissement lent.

  • Anémie hémolytique (pour certaines souches comme Mycoplasma haemofelis).

  • Infections récidivantes malgré les traitements classiques.

  • Altération du pelage, perte de vitalité générale.


🧫 Mycoplasma : le petit stratège du monde invisible


Parmi les micro-organismes félins, Mycoplasma felis occupe une place à part, capable de s’infiltrer presque partout.


Mais sa véritable force réside dans son esprit d’alliance.

Mycoplasma ne travaille jamais seul : il s’associe, coopère et se cache derrière d’autres agents infectieux comme l’herpèsvirus félin (FHV-1), le calicivirus, ou encore certaines chlamydies.


Cette alliance forme une véritable “mafia microbienne”, où chacun protège l’autre :

  • le virus affaiblit la muqueuse et ouvre la voie,

  • Mycoplasma s’installe, construit son biofilm,

  • et ce biofilm, à son tour, abrite les virus dormants, les rendant indétectables et inaccessibles aux traitements.


Ce réseau invisible explique pourquoi certains chats restent chroniquement symptomatiques — éternuements, conjonctivites, fatigue — sans qu’aucun test ne révèle la cause exacte.


Et si le chat peut se contaminer par contact direct, la puce pourrait aussi être un vecteur potentiel.

Des travaux récents suggèrent que les arthropodes hématophages (comme les puces ou les tiques) pourraient transporter des Mycoplasma entre animaux, notamment lors de piqûres répétées.

Ce n’est pas encore formellement démontré pour toutes les espèces félines, mais la logique biologique le rend hautement plausible.

Autrement dit : une simple piqûre de puce pourrait suffire à faire entrer dans la danse cette petite mafia microbienne — silencieuse, coopérative, et redoutablement intelligente.

Les campagnes de vaccination de masse ont pu, elles aussi, au fil des décennies, influencer également la dynamique microbienne des populations félines.


En exposant le système immunitaire à des souches vivantes atténuées ou combinées, on a peut-être involontairement sélectionné des formes virales plus discrètes, plus adaptatives, voire plus collaboratives avec d’autres micro-organismes comme Mycoplasma.



⚕️ Diagnostic et pièges de l’approche classique


Le diagnostic repose sur la PCR (détection ADN du mycoplasme), mais celle-ci est souvent faussement négative, car les mycoplasmes peuvent se loger dans les cellules hôtes, échappant au prélèvement. De plus, les co-infections virales (notamment herpèsvirus ou calicivirus) aggravent les symptômes et rendent le traitement plus long.


💊 Les antibiothérapies conventionnelles


Les traitements de référence (hors AMM féline pour certains) incluent :

  • Doxycycline (de 10 à 20 jours) – souvent efficace sur M. felis mais mal tolérée digestivement.

  • Azithromycine – plus douce, souvent efficace sur les formes chroniques.

  • Marbofloxacine / Pradofloxacine – à réserver aux cas résistants.


⚠️ Ces molécules peuvent affaiblir la flore intestinale, hépatique et rénale, d’où l’importance d’un accompagnement naturopathique parallèle.


🌿 Approches naturelles et exploratoires sur les cas chroniques


Certains éleveurs, thérapeutes et chercheurs indépendants explorent d’autres voies, parfois hors cadre AMM, dans une logique d’observation et de retour d’expérience collective.Voici quelques pistes :

1. Artémisia annua

Reconnue pour ses effets antiparasitaires et antiviraux, l’Artémisia semble agir aussi sur les mycoplasmes intracellulaires. Son spectre couvre certains protozoaires et bactéries atypiques.→ Elle pourrait limiter les co-infections virales "occultées" que le Mycoplasma entretient dans les tissus.


2. Argent colloïdal

Utilisé en alternance ou en soutien, notamment sur les muqueuses oculaires et respiratoires. Son effet bactéricide et antiviral large agit sur les biofilms.


3. Extrait de pépins de pamplemousse (EPP)

Antibactérien naturel, actif contre de nombreuses souches résistantes. Soutient la digestion et la flore.


4. Complexe Quinton & plasma marin ou magnésium ionique

Soutien minéral et immunitaire puissant, particulièrement utile pendant la convalescence.


5. Probiotiques ciblés + kéfir animal

Essentiels pour reconstruire la flore détruite par les antibiotiques.Certains souches comme Lactobacillus rhamnosus et Bifidobacterium longum aident à restaurer la barrière intestinale.


6. Protocoles synergiques expérimentaux

Certains éleveurs rapportent des résultats en associant :

  • Artémisia + argent colloïdal + EPP,

  • puis une phase de reconstruction avec Quinton, probiotiques, spiruline, chlorella et zéolithe.


🧠 Les mycoplasmes comme porteurs de virus occultes


Des chercheurs indépendants (et quelques observations empiriques en élevage) suggèrent que les mycoplasmes pourraient héberger des fragments viraux dormants, qu’ils libèrent lors de stress ou de traitements inadaptés.

Cette hypothèse expliquerait les rechutes chroniques, les syndromes pseudo-viraux persistants et les réponses paradoxales à certains antibiotiques.

D’où l’intérêt de renforcer le terrain et non de viser uniquement l’élimination microbienne.


Un éclaircissement de ces mécanismes par le Pr Perronne chez l'humain me permet de faire un parallèle entre le fonctionnement de la maladie de lyme chez l'humain et les mycoplasma chez le chat :


Les mycoplasmes sont les plus petits organismes vivants autonomes connus. Ils n’ont pas de paroi cellulaire, possèdent une membrane très souple, et s’intègrent volontiers dans les cellules hôtes ( épithéliales, immunitaires, voire nerveuses).


Cette plasticité leur permet de :

  • Se camoufler dans les tissus et d’échapper au système immunitaire ;

  • Absorber de l’ADN ou de l’ARN étrangers (y compris viraux) ;

  • Protéger ces fragments en les encapsulant dans leurs membranes ;

  • Et parfois, activer ces séquences dormantes sous certaines conditions (stress oxydatif, fièvre, antibiothérapie, vaccins etc.).

Autrement dit, le mycoplasme peut agir comme un "coffre biologique" qui renferme ou transporte des virus latents.


Une piste à explorer - Attaquer les biofilms !


🧫 Le biofilm : la forteresse du Mycoplasma


Les biofilms sont des structures visqueuses et protectrices formées par les micro-organismes pour se dissimuler et se défendre contre :

  • le système immunitaire,

  • les antibiotiques,

  • et même les agents naturels.

Chez le chat (comme chez l’humain atteint de Lyme ou d’infections chroniques), ces biofilms peuvent contenir :

  • des mycoplasmes,

  • des bactéries opportunistes (Chlamydia, Bartonella, etc.),

  • et parfois des fragments viraux.

Résultat : la maladie devient chronique, les symptômes fluctuent, et chaque tentative thérapeutique ne fait qu’éroder la surface du problème sans l’atteindre à la racine.


🍍 La bromélaïne : un outil naturel pour briser les biofilms


La bromélaïne est une enzyme qui digère les protéines anormales, fibrines et matrices collantes. Elle agit comme une clé enzymatique capable d’affaiblir ou de dissoudre partiellement les biofilms, ouvrant la voie à l’action d’autres traitements — naturels ou allopathiques.


Ses effets documentés :


  • Anti-biofilm : elle fragilise la matrice de protection bactérienne.

  • Anti-inflammatoire : elle réduit les œdèmes et améliore la microcirculation tissulaire.

  • Immunomodulante : elle favorise une meilleure reconnaissance des pathogènes par les cellules immunitaires.

  • Synergique : elle amplifie l’efficacité de molécules naturelles (artémisia, argent colloïdal, huiles essentielles, etc.).


🐈 Chez le chat : prudence et adaptation


Aucune AMM n’existe pour la bromélaïne vétérinaire féline, mais des essais empiriques (notamment en naturopathie animale et médecine intégrative) suggèrent une tolérance correcte à faible dose.

💧 Dosage exploratoire (à titre d’étude, hors cadre médical)

👉 0,5 à 1 mg/kg, une fois par jour, sur estomac légèrement vide (avant le repas ou 2h après). Soit, pour un chat de 4 kg : 2 à 4 mg/jour maximum au départ.

🟡 Il est impératif de :

  • choisir une bromélaïne pure, sans excipients dangereux (pas de xylitol, pas de sucre) ;

  • commencer en micro-dose, observer 48h, puis ajuster lentement ;

  • éviter en cas d’ulcère gastrique, pancréatite ou saignement ;

  • ne jamais combiner directement avec des anti-inflammatoires puissants sans avis vétérinaire.


⚗️ Synergies intéressantes à explorer


Une approche combinée douce peut donner de meilleurs résultats :

  1. Bromélaïne (ou serrapeptase si tolérée) → affaiblir les biofilms

  2. Artémisia annua → cibler les pathogènes intracellulaires

  3. Argent colloïdal → désinfecter le milieu intercellulaire

  4. EPP (extrait de pépins de pamplemousse) → détruire les micro-organismes libérés

  5. Probiotiques → recoloniser après nettoyage


💡 En pratique, on alterne souvent 10 jours de traitement puis 10 jours de soutien intestinal et immunitaire (Quinton, probiotiques, spiruline).


🧠 Parallèle avec Lyme chez l'humain


C'est en explorant ces traitements sur ma propre maladie de Lyme qui me permet de comprendre comment tenir en respect les mycoplasma félin.

Tout comme Borrelia burgdorferi, les mycoplasmes :

  • créent des biofilms polymicrobiens,

  • peuvent entrer en forme L (forme sans paroi, dormante),

  • et échangent du matériel génétique avec des virus intracellulaires.


👉 C’est pour cela que les enzymes systémiques (bromélaïne, nattokinase, serrapeptase) sont devenues des outils d’avant-garde dans la lymothérapie intégrative, et qu’il est logique d’explorer leur usage chez le chat, à dose adaptée et sous observation pour le mycoplasma.


🧬 Une piste de recherche pour l’avenir


Les mycoplasmes félins pourraient être traités par une thérapie séquencée :

  1. Phase d’ouverture biofilmique (bromélaïne, serrapeptase)

  2. Phase d’attaque ciblée (Artémisia, argent colloïdal, huiles essentielles douces en diffusion)

  3. Phase de reconstruction (Quinton, probiotiques, oligoéléments, alimentation crue variée)


    Cette approche est encore théorique - mais avis aux amateurs et essayistes dans l'âme !


 
 
 

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