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🧬 Parasites et vers félins : les anciens ennemis et les nouveaux venus

Ces articles ont pour vocation de réinformer et d’actualiser notre compréhension de la biologie féline.

Ils s’adressent à ceux qui refusent de suivre aveuglément les dogmes d’un élevage devenu esclave de la PCR mania, des certitudes d’école et des diagnostics jetables.


Nous vivons une époque où pullulent les spécialistes auto-proclamés, répétant des vérités périmées comme des mantras.

Ils prétendent “guider” les jeunes éleveurs, mais ne transmettent souvent que leur propre ignorance du vivant, déconnectée du terrain, de l’immunité réelle, et du lien intime entre biologie, environnement et conscience.

Le but ici n’est pas de provoquer, mais de réveiller : rappeler que l’élevage n’est pas une science figée, mais un art vivant — et que le vivant ne se teste pas, il s’écoute.


🌿 Comprendre le vivant, c’est accepter qu’il évolue


Pendant des années, on a voulu croire qu’un vermifuge et un test suffisaient à “gérer” les parasites félins.Mais le vivant n’obéit pas à nos calendriers. Il s’adapte, mute, se cache, s’allie.Les parasites ne sont pas des erreurs de la nature : ils sont ses équilibristes, rappelant à l’éleveur la fragilité d’un terrain désaccordé.


🪱 Les classiques : Giardia et Tritrichomonas, les maîtres du désordre intestinal


La Giardiose et la Tritrichomonose restent les deux affections intestinales les plus fréquentes dans les élevages félins.

Elles sont souvent confondues, car toutes deux provoquent :

  • des diarrhées chroniques,

  • une alternance de selles molles et liquides,

  • une perte d’état progressive malgré un bon appétit.


Mais leur origine diffère :

  • Giardia se fixe sur la muqueuse intestinale, vole les nutriments et épuise le système immunitaire local ;

  • Tritrichomonas foetus, plus sournois, désorganise le microbiote et crée une inflammation persistante du côlon.


💬 Ces deux parasites agissent comme des déclencheurs immunitaires : ils ne tuent pas, mais ouvrent la porte à tout le reste — virus, mycoplasmes, levures, ou bactéries opportunistes.


🧫 Quand les virus s’invitent : le cas du Chaphamaparvovirus


De récentes découvertes ont bouleversé la donne.

Certains chats présentant des symptômes typiques de Giardia ou Tritri ont été testés positifs au Chaphamaparvovirus félin (FeChPV) — un virus émergent souvent confondu avec le typhus ou une “gastro banale”.Ce virus s’installe dans l’intestin et se nourrit littéralement du chaos microbien provoqué par les protozoaires.


👉 Autrement dit, un chat porteur de Giardia ou de Tritrichomonas peut devenir le terrain idéal pour une infection virale secondaire, rendant le traitement parasitaire inefficace.Et comme ce virus échappe aux PCR classiques, il circule sans jamais être détecté.


💀 Les nouveaux venus : parasites et vers émergents


Les études récentes montrent que les félins hébergent désormais des parasites autrefois rares ou inconnus en Europe:

  • Aelurostrongylus abstrusus, le ver pulmonaire du chat : provoque toux, essoufflement, retard de croissance et fatigue.

  • Cytauxzoon europaeus, cousin européen du redoutable parasite américain : attaque les globules rouges, parfois mortel en quelques jours.

  • Hepatozoon felis, transmis par les tiques : crée des fièvres chroniques, anémie et fonte musculaire.

  • Ancylostoma tubaeforme et Toxocara cati : des résistances aux vermifuges commencent à apparaître, notamment aux molécules anciennes.

Ces organismes, longtemps discrets, ne sont pas “revenus” : ils profitent de la faiblesse du terrain, des excès chimiques, du stress et d’une alimentation appauvrie.

⚗️ Synergies invisibles : vers, bactéries et virus, un même théâtre

Les chats malades n’ont plus “une seule cause”.

Un chaton atteint de Giardia peut aussi héberger Mycoplasma felis, Clostridium perfringens, un coronavirus entérique ou un Chaphamaparvovirus latent.

Ces agents coopèrent, échangent, et créent des synergies pathogènes.Le résultat : des diarrhées chroniques, des fausses “PIF”, des pertes de portées, et des adultes affaiblis.

Ce n’est plus une infection, c’est un écosystème malade.

Dans ce contexte, il devient très difficile d’établir un lien de causalité direct entre un symptôme observé et une maladie identifiée.

Une simple toux peut à elle seule résulter de plusieurs origines entremêlées — virales, bactériennes, parasitaires ou même émotionnelles.

Le vivant n’agit pas en silos : il réagit dans un réseau d’interactions complexes que les tests de laboratoire ne savent pas encore lire.

Et pourtant, l’élevage moderne persiste à tout vouloir “prouver” par des PCR, détournant un outil de recherche en une pratique de diagnostic totalitaire et arbitraire.

Sans symptômes cliniques, sans diagnostic vétérinaire concret, l’usage des PCR devient une illusion scientifique — une dépense inutile, dépassée, et souvent plus anxiogène qu’informative.



🌾 Revenir à l’intelligence du terrain


Les vermifuges n’élimineront jamais ce que la biologie recrée sans cesse.La seule voie durable, c’est celle de la prévention intelligente :

  • une alimentation riche en nutriments vivants (vitamine D naturelle, protéines fraîches, ferments),

  • un microbiote intestinal nourri et varié,

  • un environnement apaisé et sans surcharge chimique,

  • un éleveur observateur, pas technicien du test.


✨ Conclusion : la fin de l’illusion chimique


Chaque fois que nous “traitons”, la nature observe, s’adapte, et répond.Ce que nous croyions maîtriser par des molécules, elle le redessine à travers des souches plus résistantes, des associations plus complexes, des alliances invisibles.

L’avenir de l’élevage ne se construira pas sur la lutte contre les parasites, mais sur la cohabitation intelligente avec le vivant.

Et si au lieu de combattre les vers, nous écoutions ce qu’ils ont à nous dire sur le terrain que nous avons affaibli ?

 
 
 

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