🥩 Passage au Cru : la “crise de guérison” que personne n’explique
- Cashmere Bengals
- il y a 4 jours
- 4 min de lecture
Depuis quelques années, le cru est devenu la “solution ” pour tous les maux : pelage terne, digestion difficile, allergies, inflammations chroniques…
Et il est vrai : le cru bien mené peut transformer un organisme.
Mais derrière ce succès, il existe une vérité biologique que peu connaissent :
Passer d’une alimentation industrielle à une nourriture vivante, c’est déclencher une tempête métabolique.
⚠️ Le danger invisible de la transition brutale
Le chat (ou le chien) nourri depuis des mois, voire des années, à base de croquettes, vit dans un équilibre artificiel :
son microbiote est appauvri et donc très parasité,
sa flore digestive s’est adaptée à une alimentation sèche,
son système hépatique et enzymatique fonctionne au ralenti.
Quand on introduit soudain une alimentation crue, riche en protéines, enzymes et bactéries vivantes :
👉 le système digestif se réveille brutalement,
👉 les parasites intestinaux sont privés de leurs sucres et de leur environnement stable,
👉 et beaucoup meurent…mais pas sans se défendre.
🍽️ Les chats “addicts aux croquettes” : quand les parasites dictent le menu
On croit souvent que les chats refusent le cru parce qu’ils “n’aiment pas ça”.
En réalité, ce refus n’est pas toujours un choix gustatif — c’est souvent un signal biologique manipulé.
Les parasites intestinaux, comme Giardia, Tritrichomonas, Candida ou certaines bactéries de fermentation,se nourrissent des résidus glucidiques et amidonnés présents dans les croquettes.
Lorsque l’alimentation change, ils perdent soudain leur source d’énergie.
Leur survie est menacée… alors ils influencent le comportement alimentaire de l’hôte. ( Ce phénomène est bien connu en médecine intégrative humaine face au candida albicans ).
Par des neurotoxines, des amines biogènes et des signaux nerveux intestinaux,ils stimulent le circuit de la récompense et de la dépendance dans le cerveau du chat —exactement comme une addiction.
Résultat : l’animal réclame ses croquettes avec insistance, boude la viande crue, et paraît “difficile”, alors qu’il est simplement contrôlé par son microbiote parasitaire.
Ce n’est donc pas une question de volonté, mais de biologie :
Tant que les parasites dominent la flore, c’est eux qui choisissent le repas. Et c’est seulement lorsque le corps reprend le dessus —après un travail de détox, de soutien hépatique et de reconstruction du microbiote — que l’animal redécouvre son instinct naturel pour le cru. 🐾
☠️ Les neurotoxines de la survie
Certains parasites (Giardia, Tritrichomonas, Clostridium, Candida…) ne meurent pas silencieusement.
Lorsqu’ils sont affaiblis ou privés de nutriments ( CROQUETTES INDUSTRIELLES ), ils libèrent des toxines, dont certaines sont neuroactives.
Ces molécules (amines biogènes, ammonium, indoles, acides gras volatils déséquilibrés) peuvent perturber :
le système nerveux entérique (responsable du comportement alimentaire),
la communication intestin-cerveau,
et même l’immunité centrale.
Résultat ? Pendant les premiers jours de la transition :
certains chats deviennent apathiques, ou au contraire nerveux,
perte d’appétit, vomissements, selles pâteuses,
parfois même tremblements légers ou hypersensibilité au bruit.
Ce n’est pas le cru qui rend malade, c’est la libération toxique des organismes qui s’éteignent.
Attention chez certains animaux très parasités , une adaptation du corps peut prendre plusieurs semaines et même plusieurs mois.
🌿 Le foie en première ligne
Le foie est l’organe qui encaisse tout.Il doit métaboliser les toxines libérées, tout en s’adaptant à une nouvelle charge protéique.
C’est là qu’interviennent les crises d’adaptation : fatigue, selles claires, mucus, voire petite perte de poids.
C’est une phase temporaire, mais cruciale. Sans soutien, elle peut tourner à la rechute : diarrhée, déséquilibre hépatique, ou retour des parasites opportunistes.
🧘♀️ Comment accompagner la transition en sécurité
1. Phase préparatoire (2–3 semaines)
Avant le passage au cru :
Introduire des prébiotiques doux (inuline, topinambour, aloe vera).
Soutenir le foie avec chardon-marie et Artémisia.
Donner du charbon actif ou zéolithe en alternance pour piéger les toxines.
2. Transition progressive
Passer au cru sur 10 à 15 jours, en alternant :
2 jours croquettes / 1 jour cru, puis 1/1, puis tout cru.Surveiller les selles, l’appétit et la vitalité.
3. Phase de détoxification
Ajouter ponctuellement :
Reishi ou Shiitaké pour soutenir l’immunité,
Quinton isotonic pour reminéraliser,
Nigelle en poudre (microdose) pour neutraliser Candida et Giardia.
💡 Le corps guérit par l’intelligence biologique
Ce que beaucoup appellent “crise de transition” est en réalité un processus d’auto-guérison.
Mais ce processus doit être accompagné, pas précipité. Comme chez l'humain , il peut aussi provoquer des douleurs physiques, articulaires ( types réactions de Herxheimer )
Les parasites meurent, oui — mais ils ne partent pas sans laisser de traces. Et c’est le rôle de l’éleveur, ou du gardien attentif, d’aider le corps à évacuer les débris de cette guerre invisible.
🐾 En conclusion
Passer au cru, c’est rendre à l’animal sa biologie originelle.Mais toute liberté retrouvée a un prix :celui de la détoxification, de la rééducation digestive et du retour à la vie cellulaire.
Le vrai danger, ce n’est pas le cru —c’est de le vivre sans comprendre ce que le corps est en train d’accomplir.
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