Adopter un chaton Bengal , ce n’est pas acheter un meuble sous garantie.
- Cashmere Bengals
- 6 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 juil.
Dans un monde où tout est devenu échangeable, remboursable, remplacé à la moindre aspérité, certains oublient qu’adopter un être vivant , un chaton BENGAL par exemple— ce n’est pas acquérir un objet.
Ce n’est pas une transaction figée ou la moindre broutille peut être considérée comme une faille exploitable.
C’est une rencontre. Un passage de relais. Un lien.
Quand un chaton quitte l’élevage, il quitte un univers familier, des odeurs connues, une fratrie, une routine construite avec soin. Il entre dans un monde totalement neuf et chez des adoptants parfois un peu maladroits.
Ce qu’il devient dans ses premiers jours, ses premières nuits, ou semaines dépend d’une chose : l’environnement que l’adoptant lui offre.
Un chaton peut être timide. Il peut avoir besoin de quelques heures, ou quelques jours, pour sortir de sa cachette. Il peut renifler, hésiter, s'isoler. Tout cela est normal.
L’éleveur veille à socialiser ses chatons, à les exposer à des stimulations variées, à les manipuler avec douceur et constance. Mais il ne peut garantir ni l’ambiance du foyer dans lequel le chaton arrive, ni les gestes ou décisions de l’adoptant même après avoir pris le temps de bien discuter avec lui.
Et surtout, il ne peut être tenu responsable des effets secondaires d’un changement brutal, d’un non-respect des consignes, ou d’une désorganisation émotionnelle du nouvel environnement.
Des conseils sont donnés, oralement et par écrit.
Ce n'est pas pour rien que le certificat d'engagement existe - il est là pour rappeler à l'adoptant qu'il va accueillir un être vivant sous son toit avec tous ce que le mot VIE porte en lui.
L'éleveur donnera des conseils en ce qui concernent l’alimentation, la litière, la transition, la gestion du stress, les vermifuges, les bruits à éviter, les rythmes à respecter.
Ces recommandations sont le fruit d’une expérience vécue, adaptée à chaque chaton et à la race.
Les suivre permet une transition douce. Les ignorer peut provoquer quelques petits maux. Et dans ce cas, la responsabilité ne peut incomber à l’éleveur.
🍼 Un chaton, ce n’est pas un meuble. C’est un être vivant.
Quand un couple devient parent, il sait que les premières semaines seront faites de nuits hachées, de couches, de cris, d’essais, d’erreurs, de petits bobos… et d’un apprentissage continu.Il ne réclame pas un “mode d’emploi garanti” auprès de la maternité ( enfin je l'espère ! ) .Il ne retourne pas voir la sage-femme pour dire :
« Il a pleuré toute la nuit, il doit être défectueux. »
Alors pourquoi certaines personnes pensent qu’adopter un chaton signifie recevoir un être vivant déjà calibré, prévisible, et garanti comme un appareil électroménager ? Et considérer ou chercher à considérer l'éléveur comme le responsable de tout, alors que dans le fond il n'est que le naisseur et la vrai vie d'un chaton commence chez l'adoptant.
Un chaton est un bébé.
Il ressent le stress, les odeurs, les tensions, le déracinement.Il peut mettre du temps à s’adapter. Il peut avoir besoin de repères, de patience, de douceur.
Et si l’adoptant refuse d’appliquer les conseils donnés au départ, il ne peut ensuite blâmer l’éleveur pour les conséquences. Il doit aussi avoir conscience que l'entretien ( alimentation, hygiène, soin réguliers etc ... commencent dès son arrivée au foyer de l'adoptant.
Le rôle de l’éleveur est de donner les meilleures bases. Le rôle de l’adoptant est de prendre le relais, avec responsabilité et bienveillance.
Un chaton n’est pas un produit fini. C’est une petite âme, avec son tempérament, ses émotions, son histoire naissante. L’éleveur est là pour accompagner, conseiller, soutenir.
Mais il y a des limites à sa responsabilité et heureusement, elle est strictement encadrée par les clauses rhédibitoires afin d'éviter les abus d'adoptants qui n'auraient pas pris la mesure de leur responsabilités . Et ces limites doivent être comprises et respectées.
Car au fond, ce que l’on adopte, ce n’est pas un corps parfait.
C’est une présence. Un lien. Une vie qui se confie.
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