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đŸŸ Bordetella chez le chat : l’invisible qui tousse

(Dans la continuitĂ© de nos articles sur les maladies fĂ©lines, les infections cryptiques et les co-contaminations cachĂ©es, abordons aujourd’hui un agent souvent sous-estimĂ©, mais redoutablement persistant : Bordetella bronchiseptica.)


🌿 Une bactĂ©rie opportuniste
 mais stratĂ©gique


Bordetella bronchiseptica est une bactĂ©rie respiratoire responsable de toux, d’éternuements, de jetages nasaux ou oculaires et parfois de pneumonies.

Souvent qualifiĂ©e de “bĂ©nigne” dans les discours vĂ©tĂ©rinaires, elle est pourtant tout sauf anodine dans un Ă©levage ou un foyer multi-chats.


Cette bactĂ©rie appartient Ă  la mĂȘme famille que celle responsable de la coqueluche chez l’humain (Bordetella pertussis). Chez le chat, elle se comporte comme une infiltrĂ©e silencieuse : discrĂšte, adaptable, et redoutablement synergique avec d’autres agents pathogĂšnes.


🧬 Bordetella ne vient jamais seule


C’est lĂ  que tout se complique. Dans la majoritĂ© des cas, Bordetella ne travaille pas seule : elle s’associe Ă  des virus ou bactĂ©ries dĂ©jĂ  prĂ©sents dans le systĂšme respiratoire du chat, tels que :

  • HerpĂšsvirus fĂ©lin (FHV-1),

  • Calicivirus fĂ©lin,

  • Chlamydia felis,

  • Mycoplasma felis.


Ces co-infections crĂ©ent un Ă©cosystĂšme pathogĂšne complexe :les virus fragilisent les muqueuses, ouvrant la porte Ă  Bordetella ;puis la bactĂ©rie, grĂące Ă  ses toxines, entretient l’inflammation et empĂȘche la guĂ©rison complĂšte.


âžĄïž Le rĂ©sultat ? Des chats qui “guĂ©rissent” sans jamais ĂȘtre rĂ©ellement sains.Leurs symptĂŽmes disparaissent puis reviennent, parfois aprĂšs un stress, un vaccin ou une mise bas.


đŸ§« Biofilms et portages chroniques : le camouflage parfait


Bordetella bronchiseptica excelle dans l’art du camouflage biologique.Elle forme des biofilms, vĂ©ritables boucliers gluants qui la protĂšgent des antibiotiques et du systĂšme immunitaire.À l’intĂ©rieur de ces matrices, elle s’associe parfois Ă  des mycoplasmes ou Ă  des champignons, crĂ©ant une symbiose pathologique.


Cette capacité de se dissimuler explique pourquoi :

  • certaines portĂ©es restent contaminĂ©es malgrĂ© plusieurs traitements,

  • des chatons rĂ©infectent sans arrĂȘt leurs frĂšres et sƓurs,

  • et pourquoi une PCR “nĂ©gative” peut donner une illusion de santĂ©.


⚗ Quand le vaccin devient paradoxal


Certains vaccins, notamment trivalents ou tĂ©travalents, contiennent des souches attĂ©nuĂ©es d’agents respiratoires. Ces souches peuvent rĂ©activer des co-infections dormantes, ou mĂȘme perturber l’équilibre immunitaire du chaton.

Ainsi, un chat vaccinĂ© peut se mettre Ă  exprimer Bordetella qu’il portait en silence jusque-lĂ .


Le problùme n’est donc pas le vaccin en soi, mais le terrain sur lequel il agit.

Un terrain oxydé, parasité ou saturé de biofilms réagira toujours mal, quelle que soit la molécule.


⚗ Le paradoxe immunologique du vaccin vivant


Les vaccins “complets” pour chat contiennent souvent :

  • des souches attĂ©nuĂ©es d’herpĂšsvirus fĂ©lin (FHV-1),

  • de calicivirus fĂ©lin,

  • parfois de Chlamydia felis,

  • et, pour certains, de Bordetella bronchiseptica elle-mĂȘme.


Leur objectif : provoquer une stimulation immunitaire locale (muqueuse respiratoire) afin de prĂ©parer l’organisme.

Mais ce processus déclenche une réaction inflammatoire contrÎlée.Or, cette inflammation :

  1. affaiblit temporairement les défenses des muqueuses,

  2. réactive des infections dormantes,

  3. libÚre des nutriments et molécules inflammatoires dont Bordetella se nourrit.


🧬 ConsĂ©quence : la niche biologique s’ouvre


Au lieu de “protĂ©ger immĂ©diatement”, le vaccin ouvre un crĂ©neau de vulnĂ©rabilitĂ© de quelques jours Ă  quelques semaines :

  • les virus attĂ©nuĂ©s perturbent le microbiome respiratoire,

  • les macrophages sont mobilisĂ©s ailleurs,

  • les bactĂ©ries opportunistes, comme Bordetella, profitent de la fenĂȘtre pour se multiplier.

Ainsi, un chat qui portait Bordetella sans symptĂŽmes peut :

“dĂ©compenser” juste aprĂšs la vaccination,Ă©ternuer, tousser, ou dĂ©velopper un Ă©coulement nasal.

đŸ§« Ce que cela rĂ©vĂšle vraiment


Un terrain encombré de biofilms, de parasites, de stress ou de toxines hépatiques ne peut pas gérer la stimulation vaccinale sans déséquilibre.


Dans un organisme dĂ©jĂ  “habitĂ©â€, le vaccin agit comme un agitateur de vase :il remet en suspension tout ce qui dormait au fond.

Le problĂšme Ă©tant vous l'aurez compris en lisant les diffĂ©rents articles aux sujets des maladies, il est quasiment impossible de pouvoir toutes les dĂ©tecter au sein d'un mĂȘme chat.


đŸ§© Et parfois
 Bordetella gagne du terrain


Lorsque l’immunitĂ© antivirale se concentre sur les souches vaccinales (herpĂšs, calici),les bactĂ©ries respiratoires comme Bordetella trouvent un espace libre :elles colonisent davantage les bronchioles, les sinus, et s’installent durablement dans l’arriĂšre-gorge.

Ce mécanisme explique pourquoi :

  • certains chatons tombent malades aprĂšs le vaccin,

  • d’autres dĂ©veloppent un coryza secondaire,

  • et certains Ă©levages voient rĂ©apparaĂźtre Bordetella juste aprĂšs une campagne vaccinale.


🌿 Conclusion

Les vaccins vivants ouvrent une fenĂȘtre d’opportunitĂ© dans un terrain dĂ©jĂ  fragilisĂ©.

C’est pourquoi il est essentiel de :

  • prĂ©parer le terrain avant toute vaccination (drainage, Ă©quilibre intestinal, gestion du stress),

  • ne jamais vacciner en pĂ©riode de contagion,

  • et rĂ©parer le terrain aprĂšs (Quinton, catalase, SOD, vitamine C, probiotiques).



🧠 Les formes “cryptiques” et les symptĂŽmes cachĂ©s


Chez certains chats, Bordetella ne provoque ni toux ni Ă©ternuement :elle s’exprime par :

  • une respiration plus rapide,

  • des yeux humides,

  • un ralentissement de la croissance,

  • ou une fatigue chronique.

Ces formes “cryptiques” traduisent souvent une atteinte profonde du systĂšme immunitaire — parfois entretenue par des parasites ou une flore intestinale dĂ©sĂ©quilibrĂ©e.


🌿 Rééquilibrer le terrain : l’approche globale


Sortir du cercle vicieux de Bordetella, ce n’est pas seulement “tuer la bactĂ©rie” — c’est rĂ©tablir un terrain respiratoire et immunitaire sain.

Cela passe par :

  1. La rupture des biofilms – grĂące Ă  des enzymes naturelles (comme la nattokinase, la bromĂ©laĂŻne, ou la lysozyme) ;

  2. La neutralisation des pathogĂšnes rĂ©siduels – avec des agents naturels Ă  spectre large (argent colloĂŻdal, EPP, Artemisia) / ou antibiothĂ©rapie conventionnelle

  3. La restauration du redox cellulaire – via la vitamine C, la SOD et la catalase ;

  4. Le drainage hĂ©patique et intestinal – Desmodium, Quinton, et probiotiques ;

  5. Une hygiĂšne stricte mais douce – dĂ©sinfection Ă  la vapeur, aĂ©ration, gestion du stress.


đŸŸ Le mot de la fin


Bordetella bronchiseptica est une opportuniste intelligente : elle ne cherche pas Ă  tuer son hĂŽte, mais Ă  s’y installer durablement.Les Ă©leveurs qui la sous-estiment la voient revenir sous mille visages : toux, yeux collĂ©s, diarrhĂ©es ou retards de croissance.


Ce n’est pas une fatalitĂ©.Mais elle nous oblige Ă  revoir notre façon de “soigner” :

👉 à ne plus opposer antibiotiques et approches naturelles,

👉 à travailler sur le terrain, pas seulement sur le symptîme,

👉 et Ă  replacer la biologie du vivant — celle des biofilms, des synergies et de l’immunitĂ© — au centre de la comprĂ©hension.

🌿 La guĂ©rison n’est pas une lutte contre la nature, mais une rĂ©organisation de la vie.Et face Ă  Bordetella, c’est exactement ce que nous devons apprendre Ă  faire : rĂ©organiser, purifier, renforcer.

 
 
 

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