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🧬 Comprendre la génétique du poil long chez le chat : au-delà des tests classiques

Long-Hair Genetics - Cashmere Bengal
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Lorsqu'on parle du poil long chez le chat, on pense immédiatement au gène FGF5, le principal responsable de cette particularité. Pourtant, de nombreux éleveurs se retrouvent face à un paradoxe : certains reproducteurs sont déclarés "n/n" (non porteurs) pour le poil long, mais donnent pourtant des chatons à la fourrure longue, dense ou fluffy.

Alors, que se passe-t-il réellement ? Explorons ensemble les limites des tests commerciaux et les mutations génétiques méconnues.


génétique du poil long Bengal Cashmere
Chatons aux poils "fluffy"

🔬 Le rôle du gène FGF5 : clé du poil long


Le gène FGF5 (Fibroblast Growth Factor 5) régule la durée du cycle de croissance du poil. Une mutation dans ce gène ralentit ou arrête ce cycle, ce qui donne un poil plus long que celui d’un chat standard à poil court.


Les 4 mutations testées commercialement :

Mutation

Code génétique

Fréquence

Présente notamment chez

M1

c.475A>C

Fréquente

Norvégien, Persan, Sibérien

M2

c.474delT

Modérée

Maine Coon, British

M3

c.406C>T

Rare

Maine Coon, Sibérien

M4

c.474C>T

Rare

Bengal (Cashmere), Savannah LH


Un chat doit être homozygote (M/M)** pour que le poil long soit exprimé visiblement. Un porteur simple (M*/n) peut transmettre le gène sans l’exprimer.


⚠️ Mais que faire quand les tests disent "n/n"... et que le chat est fluffy ? La génétique du Poil Long


C’est là que les choses deviennent passionnantes. Car le test génétique que vous avez commandé ne vérifie que 4 mutations du FGF5, alors que la science en a identifié au moins 8 à 10.

Certaines lignées peu diffusées (souches russes, américaines, anciennes lignées naturelles ou hybrides) portent des mutations FGF5 différentes non détectées par les laboratoires grand public.

✨ Exemple réel : un chat "n/n" au test M1-M4 peut pourtant transmettre le poil long à 50% de ses chatons si une mutation non testée est présente dans sa lignée.

🧩 D'autres mutations du FGF5 existent !


Des études scientifiques ont mis en évidence plusieurs autres mutations du FGF5, comme :

  • c.484delG

  • c.361G>A

  • d'autres mutations silencieuses ou spécifiques à des populations rares.


Ces mutations ne sont pas (encore) testées en routine, faute de demande ou de validation commerciale. Résultat : certains chats sont porteurs "fantômes" et leurs descendants surprennent.


🐱 Et si le poil long n’était pas uniquement lié au FGF5 ?


C’est une piste de plus en plus sérieuse.

La texture, l’épaisseur, l’aspect "fluffy", la densité et même la pousse différée du poil sont modulés par d’autres gènesque FGF5 :

  • Des gènes régulateurs de kératine

  • Des modificateurs de densité

  • Des effets épigénétiques encore peu compris


Certains anciens croisements hybrides ont introduit ces modificateurs sans pour autant exprimer directement un long poil.


🧠 En pratique : que retenir pour un éleveur ?


  1. Les tests FGF5 (M1 à M4) sont utiles, mais non exhaustifs.Ils ne couvrent qu’une partie des mutations responsables du poil long.

  2. Un chat "n/n" peut quand même être porteur d’une mutation FGF5 non testée ou d’un modificateur non identifié.

  3. En élevage, on conseille de tester la descendance en plus des parents :

    Si plusieurs chatons fluffy apparaissent chez deux parents "n/n", une mutation rare est probablement transmise.

  4. Le suivi du phénotype (aspect du poil, texture, densité, vitesse de pousse) est un complément essentiel au test ADN.


📌 En résumé :


Le poil long chez le chat est une caractéristique génétique plus complexe qu’il n’y paraît. S’il est bien souvent dû au gène FGF5, il existe plusieurs mutations non testées commercialement. Le phénotype (apparence) ne ment jamais longtemps : en cas de doute, observer les chatons, tester les portées, et ne pas se limiter à un simple "n/n" de laboratoire.

En élevage, l'expérience, la rigueur et la stratégie génétique priment sur le dogme des tests ou du pédigrée. Le Cashmere (Bengal LH) en est un parfait exemple, où l’expression du poil long peut surgir là où personne ne l’attend… et transformer une lignée.





🧬 Understanding Long-Hair Genetics in Cats: Beyond Standard DNA Tests


When we talk about long hair in cats, the first thing that comes to mind is the FGF5 gene, which plays a primary role in coat length. However, many breeders face a surprising paradox: some cats tested as “n/n” (non-carriers) still produce kittens with long, dense, or fluffy coats.

So, what’s really happening? Let’s explore the limitations of commercial tests and the lesser-known genetic mutations.


🔬 The Role of FGF5: The Key to Long Hair

The FGF5 (Fibroblast Growth Factor 5) gene regulates the growth cycle of the hair shaft. A mutation in this gene slows or disrupts this cycle, resulting in a longer coat than that of standard short-haired cats.


The 4 commonly tested mutations:

Mutation

Genetic Code

Frequency

Commonly Found in

M1

c.475A>C

Frequent

Norwegian Forest Cat, Persian, Siberian

M2

c.474delT

Moderate

Maine Coon, British

M3

c.406C>T

Rare

Maine Coon, Siberian

M4

c.474C>T

Rare

Bengal (Cashmere), Long-Haired Savannah

A cat must be homozygous (M/M)** to visibly express long hair. A heterozygous carrier (M*/n) can pass the gene on without showing it.


⚠️ But What If the Test Says "n/n"... and the Cat is Fluffy ?


Here’s where things get interesting. Most commercial DNA tests only screen for 4 known FGF5 mutations, while scientific studies have identified at least 8 to 10.

Certain rare or less widespread lines (Russian, American, or hybrid cats) may carry unique FGF5 mutations that aren’t detected by standard panels.

Example: A cat tested as “n/n” can still produce 50% long-haired kittens if it carries an undetected mutation.

🧩 More FGF5 Mutations Exist!

Scientific research has uncovered additional FGF5 variants, such as:

  • c.484delG

  • c.361G>A

  • And other, yet unnamed, mutations

These variants are not (yet) available in routine testing because they are rare, newly discovered, or confined to specific lines.


🐱 Could Long Hair Be Influenced by Other Genes Too?

Absolutely.

The texture, thickness, “fluffiness,” and even the growth rate of the coat are influenced by modifier genes beyond FGF5:

  • Genes regulating keratin production

  • Genes controlling coat density

  • Epigenetic factors still poorly understood



🧠 What Does This Mean for Breeders?

  1. FGF5 testing (M1–M4) is useful but not exhaustive.It only screens for a small fraction of known mutations.

  2. A cat labeled as “n/n” may still carry an undetected FGF5 variant or another coat modifier.

  3. In breeding, it’s wise to test offspring as well as parents:

    If multiple fluffy kittens appear from two "n/n" parents, an unknown mutation is likely present.

  4. Phenotypic observation (coat appearance, texture, growth) is an essential complement to DNA results.


📌 In Summary:


Long hair in cats is a more complex trait than many assume. While FGF5 is the main gene, multiple untested mutations exist, and not all are well-documented.

When in doubt, observe the kittens, test selectively, and remember that experience and strategic breeding decisions often outweigh simple DNA results.

The Cashmere Bengal (long-haired Bengal) is a perfect example of how long hair can surface unexpectedly — and become a unique advantage when harnessed correctly.



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