La sur-vaccination des félins de race : un danger silencieux
- Cashmere Bengals
- 12 juin
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 juil.
« Je l’aime, je le vaccine »… Ce slogan publicitaire martelé dans votre cerveau depuis des années - bien connu, résonne comme une évidence aujourd'hui dans l’esprit du grand public. Mais lorsqu’il s’agit de chats de race, issus de lignées parfois génétiquement fragilisées par la fermeture des livres d’origine, cette maxime mérite d’être questionnée. Ce n'est pas une conviction personnelle , c'est factuel !
⚠️ Une réalité peu évoquée : la sur-vaccination structurelle en élevage félin
En tant qu’éleveur(se), il est devenu courant — voire "professionnellement valorisé" — d’annoncer fièrement :
« Nos chatons sont vaccinés deux fois avant leur départ, avec rappel, primo, et vermifugation complète. »
Mais que sait-on vraiment de ce que contient chaque injection ?
Et surtout, à quel moment du développement immunitaire cela est-il réellement bénéfique ? Si on peut réellement parler de bénéfices car selon les notices , ils n'empêchent pas la maladie mais sont seulement destinés à réduire les symptômes ...
📜 Ce que dit la notice : un rappel souvent négligé
Prenons l’exemple concret du vaccin Purevax RCP (voir fiche technique fournie par le laboratoire) :
Âge minimum pour la première injection : 8 semaines SAUF si la mère est vaccinée , la première injection peut avoir lieu à partir de12 semaines.
Schéma recommandé par les vétérinaires conventionnels : deux injections à 3–5 semaines d’intervalle, à partir de 8 semaines, et un rappel annuel (malgré que certaines valences sont à faire tous les 3 ans ... c'est encore écrit dans la notice ! )
Or, le système immunitaire d’un chaton de moins de 12 semaines est encore immature, et il peut bénéficier des anticorps maternels jusqu'à cet âge, ce qui neutralise souvent la primo-injection faite avant même 14 semaines.
Il est a noté que le vaccin est en principe un acte préventif , sauf que la notice spécifie bien qu'il n'empêche pas la maladie mais est censé limité les symptômes ( Tiens , ça nous rappelle quelques choses, non ? )
👉 Conclusion : un éleveur qui vaccine à 8 puis à 11 semaines ne fait souvent qu’injecter dans le vide et souffre manifestement de méconnaissances.
OU Il le fait comme un acte "commercial" visant à donner l'illusion d'une assurance pour l'acquéreur. Mais la plupart des éléveurs d'expériences savent qu'il s'agit d'un leurre , aucun vaccin n'a jamais empêcher un coryza, un typhus dans un élévage et ça, ils le savent pour l'avoir vu au moins une fois dans leur vie d'éleveurs !
❗Vacciner deux fois avant 3 mois : une incohérence médicale
Si l’on suit les recommandations strictes, la première injection de la primo-vaccination doit idéalement être faite après la disparition complète des anticorps maternels, donc vers 12–13 semaines minimum.
Sinon ? Le vaccin est neutralisé… et il faudra recommencer. Ou pire : le système immunitaire sera sur-sollicité, sans bénéfice immunitaire réel, mais avec un stress oxydatif et inflammatoire inutile.
C’est pourquoi certains vétérinaires homéopathes consciencieux recommandent un schéma unique :
Une seule injection à 12 semaines, puis un rappel à 16 semaines si besoin. De notre coté , nous recommandons de ne pas vacciner les chatons en période de changement majeurs ( adoption, stress, déménagement ... ).
🧬 Pourquoi c’est encore plus dangereux pour les races pures
Un chat issu de lignées sélectionnées dans un livre fermé — c’est-à-dire sans apport génétique extérieur depuis plusieurs générations — est structurellement exposé à un coefficient de consanguinité élevé.
Cette consanguinité, même faible sur le papier, se manifeste souvent par une réduction de la diversité HLA, c’est-à-dire la capacité immunitaire à distinguer le soi du non-soi.
Autrement dit :🐾 Ces chats réagissent plus fortement aux vaccins (réactions auto-immunes, inflammatoires)
🐾 Et ils ont parfois une réponse vaccinale moins durable voir NULLE , paradoxalement.
🔄 Les effets d’une sur-vaccination chronique
Des études récentes (voir AVMA, WSAVA) suggèrent un lien entre sur-vaccination et maladies chroniques félines :
Effet secondaire suspecté | Mécanisme possible |
Inflammation chronique | Activation répétée du système immunitaire |
Sarcome au site d'injection | Inflammation locale mal résolue |
Troubles auto-immuns | Confusion antigénique due à des excès vaccinaux |
Fatigue chronique / maux diffus | Réponse immunitaire déséquilibrée |
🔍 Ce qu’un bon éleveur devrait savoir (et appliquer)
Lire la notice de chaque vaccin (cela semble basique, mais peu le font vraiment).
Adapter le schéma vaccinal à la race et à l’état immunitaire (pas de "copier-coller" entre le Sacré de Birmanie, le Bengal ou l’Européen).
Préférer une immunité stable et durable à une succession d’injections précoces inefficaces.
Observer les effets post-vaccinaux : troubles digestifs, respiratoires, ou comportementaux signalent un système en difficulté - stopper les injections si réactions marquées et effectuer un drainage des substances injectées via la phytothérapie - consulter un vétérinaire homéopathe.
Apprendre aux adoptants que les vaccins ne confèrent pas la santé aux chatons.
✍️ En résumé
Vacciner n’est pas une marque d’amour loin de là, c’est une décision médicale en principe préventive, mais sans garantie de réussite ( si, si .... c'est aussi écrit dans la notice !!! )
Chez les races pures, la sur-vaccination peut faire plus de mal que de bien.
👉 S’enorgueillir de deux injections à 8 et 11 semaines ne prouve qu’une chose :
On n’a pas lu la notice. On en fait un acte commercial de vente
Ou pire : on n’a pas compris ce qu’on injecte !
Ces dernières années ont pourtant permis au grand public de comprendre l'ampleur des mensonges véhiculés par les industries pharmaceutiques ( humaines mais aussi animale ) et ces vérités s'appliquent aussi hélas aux médicaments pour animaux.
❓ Foire aux questions – Vaccination des chats de race
👉 Faut-il vraiment vacciner deux fois un chaton avant 3 mois ?
Non. La notice des vaccins comme Purevax précise qu’une primo-vaccination consiste en deux injections espacées de 3 à 4 semaines, avec un âge minimal de 8 semaines SI LA MÈRE N'EST PAS VACCINÉE ( ce qui est rarement le cas en élévage ) - Nous préconisons une première injection à 4 mois , en dehors de toute période de stress.
👉 Quels sont les risques de la sur-vaccination chez les chats de race ?
Les chats de race, souvent issus d’un pool génétique fermé, peuvent être plus sensibles aux effets secondaires des vaccins. Une sur-vaccination peut déclencher des réactions auto-immunes, des inflammations chroniques, ou affaiblir l’immunité au lieu de la renforcer. Une recrudescence de la PIF a également été obeservée chez les populations félines sur-vaccinés , ce qui n'est plus le cas chez les élévages pratiquant une vaccination raisonnée avec le protocole AINSWORTH que nous utilisons.
👉 Quels vaccins sont réellement nécessaires ?
Les vaccins dits "essentiels" sont ceux contre le typhus (panleucopénie), le coryza (calicivirus et herpèsvirus). Les autres, comme la leucose ou la rage, doivent être évalués au cas par cas, selon l’environnement du chat (accès à l’extérieur, cession à l’étranger, etc.). Attention les vaccins n'empêchent pas les maladies , ils sont justes censés en réduire les symptômes - ce n'est pas une conviction personnelle, c'est factuel et expressément mentionné sur la notice du fabriquant.
👉 Peut-on espacer les rappels chez un chat adulte ?
Oui. Un chat adulte correctement vacciné peut bénéficier d’une protection durable. De nombreuses études vétérinaires recommandent un rappel tous les 3 ans pour les vaccins essentiels mais l'immunité peut durer jusqu'à 6 ans selon certains vétérinaires homéopathes. Une sérologie peut aussi confirmer si le chat est encore bien immunisé, nommée VACCICHECK.



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