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🐇 Continuons Ă  suivre le lapin blanc : et si les maladies cardiaques fĂ©lines n’étaient pas "Que" gĂ©nĂ©tiques ?

DerniĂšre mise Ă  jour : 11 nov.

Depuis des annĂ©es, les cardiomyopathies fĂ©lines — en particulier chez le Bengal, le Maine Coon et le Ragdoll — sont prĂ©sentĂ©es comme des maladies d’origine gĂ©nĂ©tique.Les tests ADN sont devenus la norme, les mutations A31P ou R820W les coupables dĂ©signĂ©s.Pourtant, une question persiste, dĂ©rangeante :

Pourquoi tant de chats non porteurs dĂ©veloppent-ils tout de mĂȘme des atteintes cardiaques ?Et pourquoi tant de porteurs vivent-ils parfaitement sains ?

Et si, au lieu de chercher la cause dans les gĂšnes, il fallait regarder du cĂŽtĂ© de l’inflammation, des virus, des parasites, des bactĂ©ries
 et des vaccins ?Et si les cƓurs fĂ©lins n’étaient pas dĂ©faillants, mais simplement en rĂ©action ?


Bienvenue dans un autre terrier de la vĂ©ritĂ©. 🐇


Ce qu’on appelle "maladie cardiaque gĂ©nĂ©tique" chez le chat


Chez certaines races, on parle de CMH (cardiomyopathie hypertrophique), décrite comme :


  • une Ă©paississement anormal du muscle cardiaque, visible Ă  partir de la fin de la croissance en "gĂ©nĂ©ral".

  • souvent asymptomatique au dĂ©but,

  • et pouvant Ă©voluer vers insuffisance cardiaque, thrombose ou mort subite.


Les laboratoires et clubs de race ont isolé quelques mutations associées (ex : HCM-A31P pour le Maine Coon, R820W pour le Ragdoll).

Mais — et c’est crucial — ces mutations ne prĂ©destinent pas systĂ©matiquement Ă  la maladie : beaucoup de porteurs restent sains toute leur vie, tandis que des chats sans mutation dĂ©veloppent la pathologie.

Cela dĂ©montre bien que le gĂ©nĂ©tique n’est pas la cause unique, mais un facteur de susceptibilitĂ©.





💔 Une hypertrophie
 ou une cicatrice ?


La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est dĂ©crite comme un Ă©paississement du muscle cardiaque.Officiellement, ce serait la consĂ©quence d’une mutation gĂ©nĂ©tique entraĂźnant une dĂ©sorganisation des fibres du myocarde.

Mais la réalité observée sur le terrain est bien plus nuancée :

  • Des chats sans mutation dĂ©veloppent la maladie.

  • Des chats porteurs restent toute leur vie indemnes.

  • Et surtout : certaines hypertrophies apparaissent aprĂšs des infections ou des Ă©pisodes inflammatoires sĂ©vĂšres.


Ce que les Ă©chographes montrent, c’est une paroi Ă©paissie.Mais ce que les tissus rĂ©vĂšlent, c’est souvent une fibrose cicatricielle — le rĂ©sultat d’une inflammation chronique passĂ©e, parfois ancienne, silencieuse.


đŸ”„ Le cƓur, victime collatĂ©rale de l’inflammation


De plus en plus d’indices pointent vers une cause inflammatoire et infectieuse, plutĂŽt que gĂ©nĂ©tique.

Nous rappelons que les charges virales ( en théorie atténués ) sont systÚmatiquement ré-injectés via les vaccins herpÚs et Calicivirus.


🩠 Des virus persistants


  • Coronavirus fĂ©lins (FCoV) : capables de se loger dans les tissus vasculaires et d’y entretenir une inflammation de bas grade.

  • HerpĂšsvirus (FHV-1) : connu pour se rĂ©activer sous stress, provoquant non seulement des troubles respiratoires, mais aussi des inflammations systĂ©miques.

  • Calicivirus et Parvovirus : parfois cardiotropes, surtout chez les jeunes ou les individus immuno-sensibles.

âžĄïž Dans tous ces cas, le systĂšme immunitaire tente de rĂ©parer
 et le cƓur, Ă  force de mini-inflammations rĂ©pĂ©tĂ©es, se fibrose.


Ces virus peuvent induire une myocardite virale → le corps rĂ©pare → fibrose → aspect "HCM-like" au scanner ou Ă  l’écho.

La cause initiale est donc immuno-inflammatoire, et non pas génétique.


đŸȘ± Des parasites sous-estimĂ©s


  • Toxoplasma gondii : responsable de myocardites fĂ©lines documentĂ©es, parfois confondues avec une CMH.

  • Giardia, coccidies ou vers migrateurs : entretiennent un terrain inflammatoire global, saturant la microcirculation et affaiblissant le cƓur sur le long terme.


đŸ§« Des bactĂ©ries occultes


  • Bartonella henselae, Mycoplasma, Chlamydophila : retrouvĂ©es dans des biopsies cardiaques fĂ©lines.Ces agents insidieux provoquent des vasculites et des lĂ©sions myocardiques subcliniques.


💉 Quand le vaccin devient l’étincelle


Les vaccins félins, indispensables dans certains contextes, contiennent aussi :

  • des adjuvants aluminiques,

  • des protĂ©ines recombinantes,

  • et parfois des rĂ©sidus d’agents inactivĂ©s.

Ces composĂ©s dĂ©clenchent une inflammation systĂ©mique aiguĂ«, parfois suivie d’une vasculite post-vaccinale.

Chez certains chats sensibles, le systĂšme immunitaire ne revient jamais tout Ă  fait au calme : il reste en alerte, produisant des auto-anticorps contre ses propres tissus cardiaques.


Ce n’est pas une mutation. C’est une mĂ©moire immunitaire, une blessure d’origine inflammatoire.


🧬 Le gùne, un simple amplificateur ?


Les mutations identifiĂ©es ne sont peut-ĂȘtre pas des causes, mais des accĂ©lĂ©rateurs de vulnĂ©rabilitĂ©.

Un gÚne peut rendre un tissu plus sensible, une enzyme moins efficace, une cellule plus réactive au stress oxydatif.

Mais sans facteur dĂ©clencheur environnemental ou infectieux, la maladie ne s’exprime souvent pas.

C’est donc bien l’inflammation — virale, parasitaire, bactĂ©rienne ou vaccinale — qui ouvre la porte.


🐆 Pourquoi le Bengal semble particuliĂšrement touchĂ©


Le Bengal combine plusieurs fragilités :

  • Une gĂ©nĂ©alogie issue d’hybridations (avec l’Asian Leopard Cat, entre autres), qui a apportĂ© une physiologie atypique.

  • Des protocoles vaccinaux intensifs (export, reproduction, expositions).

  • Un mĂ©tabolisme rapide et une forte rĂ©activitĂ© immunitaire.


Sous son apparente robustesse, le Bengal peut donc ĂȘtre un chat hautement inflammable : un organisme hypervigilant, dont le systĂšme immunitaire ne s’éteint jamais complĂštement.


Nous avons les moyens
 mais rien de concluant


Aujourd’hui, les laboratoires disposent d’outils de gĂ©nomique puissants :

  • sĂ©quençage de nouvelle gĂ©nĂ©ration (NGS),

  • cartographie comparative inter-espĂšces,

  • analyse d’expression gĂ©nique,

  • et mĂȘme des Ă©tudes GWAS (Genome-Wide Association Studies) sur des races fĂ©lines entiĂšres.


Ces technologies ont permis d’identifier des mutations prĂ©cises chez le Maine Coon (A31P) et le Ragdoll (R820W), toutes deux sur le gĂšne MYBPC3, responsable de la synthĂšse d’une protĂ©ine cardiaque spĂ©cifique.


👉 Mais chez le Bengal, malgrĂ© les recherches depuis plus de 20 ans, aucun gĂšne unique ou mutation constante n’a jamais Ă©tĂ© mise en Ă©vidence. Pas un.


Ce n’est pas faute d’avoir cherchĂ© : plusieurs laboratoires (notamment UC Davis, Bristol, et des Ă©quipes en Allemagne) ont comparĂ© des centaines de Bengals atteints de CMH Ă  des Bengals sains — et aucune corrĂ©lation gĂ©nĂ©tique stable n’a Ă©tĂ© trouvĂ©e.


Ce que cela suggĂšre vraiment


Cela signifie probablement que :

  • La CMH du Bengal n’est pas d’origine gĂ©nĂ©tique unique,

  • mais multifactorielle, adaptative ou environnementale,

  • et qu’elle ne se transmet pas selon un modĂšle mendĂ©lien (comme autosomique dominant ou rĂ©cessif).


Autrement dit :

Le gĂšne n’est pas la cause, mais le terrain, la rĂ©ponse inflammatoire, le stress oxydatif, et le contexte infectieux en sont les dĂ©clencheurs.

Si la CMH était purement génétique, le séquençage aurait déjà révélé un gÚne muté commun à tous les cas.

Or ce n’est pas le cas — mĂȘme chez des lignĂ©es sĂ©vĂšrement atteintes.


Ce que les chercheurs observent Ă  la place


Quand on examine les tissus cardiaques de Bengals atteints de CMH :


  • on retrouve souvent des marqueurs inflammatoires,

  • des fibroses post-myocardites,

  • des infiltrats lymphocytaires,

  • parfois des traces de Bartonella ou de Toxoplasma,

  • et des signes de stress oxydatif mitochondrial, identiques Ă  ceux observĂ©s aprĂšs une infection virale chronique.


Ces observations soutiennent la théorie que la CMH chez le Bengal est inflammatoire secondaire, non génétique primaire - ce que nous présentions dans notre premier article consacré à la HCM du bengal.


Une autre explication plausible : l’épigĂ©nĂ©tique


Ce qu’on voit peut ĂȘtre une expression Ă©pigĂ©nĂ©tique — une activation ou dĂ©sactivation de certains gĂšnes sous l’effet du stress, des virus, des toxines ou de l’alimentation industrielle.


Le code gĂ©nĂ©tique n’est pas “cassĂ©â€ : il est modifiĂ© dans son expression.

  • Un Bengal vivant dans un environnement stressant, vaccinĂ© trop tĂŽt ou exposĂ© Ă  des infections rĂ©pĂ©tĂ©es, peut dĂ©velopper une Ă©pigĂ©nĂ©tique pro-inflammatoire.

  • Cette programmation altĂšre le fonctionnement mitochondrial et la capacitĂ© du cƓur Ă  gĂ©rer le stress oxydatif.


    RĂ©sultat : le myocarde s’épaissit, se fibrose, et le vĂ©tĂ©rinaire pose le diagnostic de CMH.

Mais le vrai problĂšme n’est pas dans l’ADN : il est dans la biologie cellulaire modifiĂ©e par l’environnement.


En résumé

HypothĂšse

Données disponibles

Probabilité

GÚne unique défectueux

Aucune mutation constante identifiée chez le Bengal

❌ Trùs faible

GÚnes multiples prédisposants

Possible, mais pas démontré

⚠ Faible Ă  moyenne

Origine inflammatoire / infectieuse

Données histologiques et cliniques concordantes

✅ Forte

Facteurs épigénétiques / environnementaux

De plus en plus soutenus par la recherche actuelle

✅ Trùs forte

Ce que cela change pour les éleveurs


Cela signifie qu’il est inutile de culpabiliser un lignage ou de faire exclure des reproducteurs sains simplement parce qu’ils descendent d’un individu porteur d'une inflammation.

Le vrai travail d’élevage, c’est de :

  • renforcer le terrain immunitaire,

  • rĂ©duire les causes d’inflammation chronique (virus, parasites, vaccins rĂ©pĂ©tĂ©s, stress),

  • prĂ©server la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique,

  • et revenir Ă  une approche plus physiologique du chat.



đŸ§˜â€â™€ïž Restaurer le terrain, plutĂŽt que traquer la mutation


Et si la clĂ© n’était pas dans la gĂ©nĂ©tique, mais dans le terrain ?RĂ©duire l’inflammation, soutenir les organes d’élimination, et renforcer l’immunitĂ© naturelle sont souvent les interventions les plus efficaces — et les plus logiques.


Approche naturopathique globale :

Soutenir le foie et les reins→ Artemisia glycĂ©rinĂ©e, chardon-marie, orthosiphon, hydratation pure et alimentation naturelle lĂ©gĂšre.

AllĂ©ger la charge virale et parasitaire→ argent colloĂŻdal, extraits de pĂ©pins de pamplemousse, cures douces antiparasitaires naturelles.

Supprimer les vaccins rĂ©pĂ©tĂ©s→ titer-tests, schĂ©mas alternatifs, et entretien immunitaire naturel.

RĂ©parer la flore intestinale→ probiotiques fĂ©lins, argile verte, zĂ©olithe, petits bouillons maison.

Renforcer les mitochondries et le stress cellulaire→ coenzyme Q10, NAC, spiruline, vitamine C naturelle, antioxydants vĂ©gĂ©taux.


đŸ’« Un changement de paradigme


Et si ce que nous appelons “maladie” n’était, en rĂ©alitĂ©, qu’un processus de rĂ©paration mal compris ?

Et si, derriĂšre les hypertrophies, les fibroses et les gĂšnes incriminĂ©s, se cachait simplement un corps qui tente de survivre Ă  l’agression ?

Le cƓur ne trahit pas ses gĂšnes. Il rĂ©agit, il compense, il cicatrise.

Alors oui, continuons Ă  suivre le lapin blanc.

Car il nous mĂšne lĂ  oĂč la science moderne commence Ă  peine Ă  oser regarder :dans le royaume invisible de l’inflammation chronique, lĂ  oĂč la vraie cause des maladies fĂ©lines sommeille encore.


Les tests HCM n’ont de sens que pour les races oĂč la mutation est prouvĂ©e.


Chez le Bengal, ils crĂ©ent une illusion de contrĂŽle gĂ©nĂ©tique et dĂ©tournent l’attention de la vraie cause : le terrain inflammatoire.


Un chat n’hĂ©rite pas d’une malĂ©diction — il hĂ©rite d’un mĂ©tabolisme plus ou moins apte Ă  rĂ©sister aux agressions de son environnement.

C’est lĂ  que se joue la vraie sĂ©lection : non pas sur un gĂšne, mais sur une rĂ©silience biologique globale.



đŸŸ En rĂ©sumĂ©


Les “maladies cardiaques gĂ©nĂ©tiques” fĂ©lines pourraient ĂȘtre des cicatrices inflammatoires, pas des fatalitĂ©s hĂ©rĂ©ditaires.

Virus, parasites, bactéries et toxines vaccinales créent un terrain inflammatoire latent.

Le gÚne ne fait que moduler la sensibilité.

Restaurer le terrain est la clĂ© d’une prĂ©vention rĂ©elle et d’une Ă©levage conscient.

 
 
 

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